Je savais pas trop où le mettre alors je le case là 
Ramené dans les cartons depuis Toulouse, un texte qui doit être un poème vu la taille (depuis que j'ai appris que tous les poèmes n'étaient pas en vers de même longueur je suis perdue :P), de je ne sais pas trop qui (peut-être Alberto Caeiro vu qu'il semble se citer) et de je ne sais pas quel recueil (là par contre, sans titre, dur de retrouver...si vous connaissez...).
XLVI (juste le numéro du poème je suppose ^^)
D'une façon ou de l'autre,
selon que ça tombe bien ou mal,
ayant parfois le pouvoir de dire ce que je pense,
et d'autres fois le disant mal et d'impure façon,
j'écris mes vers involontairement,
comme si l'acte d'écrire n'était pas une chose faite de gestes,
comme si le fait d'écrire était une chose qui m'advînt
comme de prendre un bain de soleil.
Je cherche à dire ce que j'éprouve
sans penser à ce que j'éprouve.
Je cherche à appuyer les mots contre l'idée
et à n'avoir pas besoin du couloir
de la pensée pour conduire à la parole.
Je ne parviens pas toujours à éprouver ce que je sais que je dois éprouver.
Ce n'est que très lentement que ma pensée traverse le fleuve à la nage
parce que lui pèse le vêtement que les hommes lui ont imposé.
Je cherche à dépouiller ce que j'ai appris,
je cherche à oublier le mode de pensée qu'on m'inculqua,
à gratter l'encre avec laquelle on a barbouillé mes sens,
à décaisser mes émotions véritables,
à me dépaqueter et à être moi - non Alberto Caeiro,
mais un animal humain produit par la Nature.
Et aussi me voilà en train d'écrire, désireux de sentir la Nature, même pas comme un homme,
mais comme qui sent la Nature, sans plus.
Ainsi j'écris, tantôt bien et tantôt mal,
tantôt touchant sans coup férir ce que je veux exprimer et tantôt me blousant,
ici tombant , et là me relevant,
mais poursuivant toujours mon chemin comme un aveugle obstiné.
N'importe...Et malgré tout je suis quelqu'un.
Je suis le Découvreur de la Nature.
Je suis l'Argonaute des sensations vraies.
A l'Univers j'apporte un nouvel Univers
parce que j'apporte à l'Univers l'Univers lui-même.
Cela je le sens et je l'écris,
sachant parfaitement et sans même y voir,
qu'il est cinq heures du matin
et que le soleil, qui n'a pas encore montré la tête
par-dessus le mur de l'horizon,
même ainsi on distingue le bout de ses doigts
agrippant le haut du mur
de l'horizon plein de montagnes basses.
Valà c'est fini, pour ma part j'ai trouvé très sympa, un brin philosophique. Et vous ? :P

Ramené dans les cartons depuis Toulouse, un texte qui doit être un poème vu la taille (depuis que j'ai appris que tous les poèmes n'étaient pas en vers de même longueur je suis perdue :P), de je ne sais pas trop qui (peut-être Alberto Caeiro vu qu'il semble se citer) et de je ne sais pas quel recueil (là par contre, sans titre, dur de retrouver...si vous connaissez...).
XLVI (juste le numéro du poème je suppose ^^)
D'une façon ou de l'autre,
selon que ça tombe bien ou mal,
ayant parfois le pouvoir de dire ce que je pense,
et d'autres fois le disant mal et d'impure façon,
j'écris mes vers involontairement,
comme si l'acte d'écrire n'était pas une chose faite de gestes,
comme si le fait d'écrire était une chose qui m'advînt
comme de prendre un bain de soleil.
Je cherche à dire ce que j'éprouve
sans penser à ce que j'éprouve.
Je cherche à appuyer les mots contre l'idée
et à n'avoir pas besoin du couloir
de la pensée pour conduire à la parole.
Je ne parviens pas toujours à éprouver ce que je sais que je dois éprouver.
Ce n'est que très lentement que ma pensée traverse le fleuve à la nage
parce que lui pèse le vêtement que les hommes lui ont imposé.
Je cherche à dépouiller ce que j'ai appris,
je cherche à oublier le mode de pensée qu'on m'inculqua,
à gratter l'encre avec laquelle on a barbouillé mes sens,
à décaisser mes émotions véritables,
à me dépaqueter et à être moi - non Alberto Caeiro,
mais un animal humain produit par la Nature.
Et aussi me voilà en train d'écrire, désireux de sentir la Nature, même pas comme un homme,
mais comme qui sent la Nature, sans plus.
Ainsi j'écris, tantôt bien et tantôt mal,
tantôt touchant sans coup férir ce que je veux exprimer et tantôt me blousant,
ici tombant , et là me relevant,
mais poursuivant toujours mon chemin comme un aveugle obstiné.
N'importe...Et malgré tout je suis quelqu'un.
Je suis le Découvreur de la Nature.
Je suis l'Argonaute des sensations vraies.
A l'Univers j'apporte un nouvel Univers
parce que j'apporte à l'Univers l'Univers lui-même.
Cela je le sens et je l'écris,
sachant parfaitement et sans même y voir,
qu'il est cinq heures du matin
et que le soleil, qui n'a pas encore montré la tête
par-dessus le mur de l'horizon,
même ainsi on distingue le bout de ses doigts
agrippant le haut du mur
de l'horizon plein de montagnes basses.
Valà c'est fini, pour ma part j'ai trouvé très sympa, un brin philosophique. Et vous ? :P