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Dissertation sur les fautes, les critiques et les opinions de lecture.

kaki (16 Janvier 2008, 19:22)
j'ai été élevée à l'école avec une dictée par jour, 5 fautes zéro, et je pense que maintenant j'ai moins de souci d'orthographe que vous les d'jeunes...
A.J. Crime (16 Janvier 2008, 19:35)
Nous, la super méthode qui nous a été enseignée pendant toute notre scolarité fait de nous des sinistrés de l'orthographe et de la grammaire. L'effort nécessaire pour acquérir un niveau correct est très important.

Mais je me félicite de t'avoir parmi les membres du forum, ainsi nous pourrons profiter de ce que tu as appris et qui nous sera très bénéfique.
kaki (16 Janvier 2008, 19:47)
d'ailleurs, j'ai remarqué quelques fotte ici et là...
si je peux me permettre de le dire
j'ai aussi essayé de lire (trop vite, je le reconnais) vos essais d'écriture (et là je vous admire)...mais ce n'est pas drôle de lire sur un ordi, je préfère les livres
il doit y avoir 6000 à la maison...au moins
A.J. Crime (16 Janvier 2008, 21:56)
Moi aussi je préfère le papier mais l'ordinateur a cela d'efficace que l'on peut relire et modifier les fautes d'orthographe d'un simple clic et en rajouter, modifier tout à loisir. Le faire relire par quelqu'un d'extérieur qui fera des propositions de corrections qu'il sera facile de corriger et de soumettre de nouveau.

Pour ce qui est de ce qui se trouve sur le forum c'est libre d'accès ce qui veut dire que rien ni personne ne peut t'empêcher de faire un copier/coller et de l'imprimer chez toi pour le lire. Si tu aimes ce que tu lis il est bien évident que nous attendons que tu ne te l'appropries pas, et que tu ne conserves pas de version papier après lecture (ce texte s'autodétruira dans 5 secondes après lecture ! ). Les textes ici présent sont des textes de travail et en général des premières moutures de textes qui ont déjà mûri ou mûrirons encore dans le futur. Il est normal qu'il y reste des fautes. Si tu t'es intéressé à notre travail sur Heilénia nous avons mis au point un système d'échange de fichiers téléchargeables par tous nos membres afin que nous puissions suivre nos corrections FO et moi. ( Je rappelle que pour les documents partagés nous avons introduit des remarques et suggestions pour que les lecteurs n'interfèrent pas avec nos échanges ) Et tous les avis sont les bienvenus même les plus courts ou laconiques. Nous ne demandons pas à tous nos membres de proposer des corrections et de faire un travail de relecture. En revanche, c'est sympa lorsque tu as lu un texte (même en diagonale) de faire un petit post pour dire ce que tu as apprécié ou pas. (ça s'adresse à tout le monde) Ca réchauffe le cœur et ne donne pas l'impression d'écrire dans le vent. il y a quelques textes qui apparaissent en version définitives et cela seront remis à jour des relectures éventuelles de nos membres. Pour les autres si tu veux effectuer des relectures sur des textes qui datent de quelques semaines je te conseille de demander une version remise à jour que je posterais sous forme d'un fichier téléchargeable visible pour les membres et seulement eux.

En bref, toutes les critiques ou avis sont bons à prendre. Et même si tu te trompes de topic lorsque tu postes c'est pas grave. Moi, FO ou Notsil déplaceront le message et te le signifierons pour que tu puisses le retrouver après déplacement. Pour ce qui est du forum "les Récits, nouvelle formule" je le répète, c'est libre et vous postez où vous voulez comme vous voulez sauf dans les topic verrouillés. Dans ce cas c'est que le texte a une version définitive dans un autre topic...


Bonne lecture à tous et bonne trac pour les fautes d'orthographe....
kaki (16 Janvier 2008, 23:30)
pour se permettre de "critiquer", il faut déjà avoir pris le temps d'une vraie lecture et non d'un rapide survol...
je trouve que vous faites preuve d'une grande créativité et que la mise dans l'ambiance de suite est réellement intéressante..........pour commencer
A.J. Crime (17 Janvier 2008, 0:28)
Le sujet « fautes récurrentes » ne me paraissait pas approprié à la dérive de notre discussion alors j'en ai créé un nouveau.



Certains seront d'accord avec moi. D'autres d'un avis contraire. Mais je pense que même une lecture rapide ou un simple survol permet de se faire une opinion d'un texte et que cela peut conduire à un avis, au moins une tendance qui peut-être partagée avec l'auteur. Un simple j'aime, ou je n'aime pas peut attendre quelques mots, parce que ceci ou parce que cela. D'ailleurs ton simple survol te permet de dire que tu y as trouvé une grande créativité et que tu trouves certaines choses intéressantes. C'est déjà une certaine forme de critique et parfois l'on en attend pas plus. Lorsque la personne confesse ne pas avoir eu le temps d'aller au fond des choses mais projete de revenir pour en dire plus.

Ensuite, si le texte te plait (ou pas) tu peux revenir, relire et disséquer le fond, la forme et faire une vraie critique étayée et constructive.
Notsil (17 Janvier 2008, 0:30)
J'en profite pour dire que j'ai été élevée à la même sauce que kaki ^^ 4pts la faute, donc 5 fautes = 0 (bon, y'avait aussi les demi-fautes, genre les accents, uniquement 2pts de moins ^^)

Et je pense que ça a bien marché (quoique lire beaucoup quand on a une mémoire visuelle, ça doit aider aussi !! ^^)
F-Omenal (17 Janvier 2008, 8:59)
j'ai aussi eu ma période dictée a l'école puis dictée a la maison. Minimum 4 par semaine (le mercredi et le samedi), mais lorsque l'on ne vous explique pas de façons simple et ludique la méthode pour éviter les fautes, bien cela m'apporte rien du tout sauf un dégout de l'écriture et de la lecture.
Je ne jette pas la pierre a mes profs car ils suivaient le programme, mais le besoin maladif de modifier des méthodes qui marche m'énerve profondément.
Reste que ma maman a repris le flambeau (elle a eu bien du courage) derrière pour m'aider avec une méthode qu'elle a connu, et bien malgré tout mes effort (car j'étais volontaire) j'ai eu une peine énorme a progresser.

Paradoxalement, c'est cette difficulté qui m'a poussé à utiliser l'écrit plutôt que le dessin pour transcrire mes élucubrations synaptique.

Mais on ne peut pas être douer dans tout les domaines, moi c'est la physique et la programmation. Je m'adapte a n'importe quel logiciel et langage de programmation en 1 semaine environ.(c'est pas donner a tout le monde) (sans parler de mes autres talents :fsb2_godgrace: )

J'espère bien, un jour, grâce a l'écriture et a de la persévérance pouvoir arriver a ne faire que une faute ou deux par paragraphe.

Amitié
A.J. Crime (17 Janvier 2008, 10:00)
je me souviens en 5ième, la prof, non contente de calculer les points allait dans les négatifs. Juste histoire de pouvoir se moquer des plus mauvais. Mes parents m'ont alors payé des cours particuliers avec la plus dure des profs du Bahut.

Et un jour je dus supporter les pires collibets de ma prof de Français en classe. Figurez-vous que ma note de sombrait pas dans les méandres des points négatifs avec moins quarante, voir moins. J'avais eu zero tout juste, elle a bien passé 15 min à discuter toute seule sur ce fait en prenant les autres à témoin. Elle a cessé de s'intéresser à moi lorsque sur la fin de l'année je suis passé en positif.
Minos (17 Janvier 2008, 17:00)
La "pédagogie" de certains profs font peur !

Perso, j'ai toujours aimer lire, et ait toujours été très bon en dictée...dégoûté quand, en passant en 4ème, j'ai appris qu'on n'en ferait plus ! :=(
A.J. Crime (17 Janvier 2008, 18:46)
J'ai commencé à lire en 5ième, pas avant, au moment des vacances de Noël en fait. Du Roger Frison-Roche, tout seul à la maison, pas de télé j'en avais pas retrouvé la clé (mes parents la cachant pour que je n'en abuse pas) et une fiche de lecture à faire. J'ai entamé les premières pages de "Retour à la montagne" et au bout d'une vingtaine je n'arrivais plus à m'arrêter. C'est a partir de là que mon niveau de français a redréssé la tête... les premières vrais fiches de lecture n'ont pas été très réussi, j'étais catalogué puisque de toutes façons je ne lisais pas les livres sur lesquels je faisais les dites fiches.
Notsil (17 Janvier 2008, 18:58)
Vrai que tous les profs ne sont pas pédagogue, mais bon, je vois mes amies qui se destinent à ce métier, c'est simple, c'est la fac, un concours, et après 2 mois de vacs la rentrée !
Aucun cours de pédagogie...et pourtant, on peut être très bon dans un domaine mais ne pas savoir l'expliquer aux autres !

Après, j'ai appris à lire avec ma mère et la méthode par syllabes (qui était "has been" à l'époque), et dès notre première visite scolaire à l a bibliothèque j'ai pris le virus de la lecture...
J'ai même fait faire des cartes à mes parents pour pouvoir emprunter plus de bouquins à la fois ^^ (ça a soulagé mes parents d'un bugjet conséquent ^^)
A.J. Crime (17 Janvier 2008, 19:09)
Moi, le deal était simple, en quatrième, ça faisait un an que je lisais à peu près. Mon père m'a dit, "tu achêtes les livres que tu veux, je les mets à un endroit et pour une note superieure à 15 je t'en donne 1 et pour un 20 tu en auras 2." Mes notes ont fait un bon en avant au bout de quelques mois seulement. Arrivé en BEP, ils suivaient tout juste le rythme et arrivé en BTS ils ont arrêté parce que ça devenait un peu trop cher à leur gout (je me limitais pourtant à des livres de poche).
A.J. Crime (26 Novembre 2008, 0:24)
Afin de soulever de nouveau ce topic qui je le crois profondément est très important à la progression de tout à chacun, je relate ici une discussion fort intéressante et qui mériterait d'être développée à la suite de la lecture de Marche vers le Destin par Minos.

Yep, ceci dit je pense qu'il y a des problèmes de structure dans ton texte, d'où mon comm lapidaire sur la confusion. Je me demande si on ne devrait pas noter ce que devrait rendre chaque scène, voire chaque paragraphe, avant de l'écrire. Bref, ce serait faire un boulot monstrueux au niveau du plan de chaque histoire, avec pour but :
- penser à l'écriture de la scène.
- évaluer les conséquences de la scène dans le cadre de l'intrigue.
- observer comment est perçue la scène par les beta-lecteurs, par rapport à ce qu'on voulait qu'elle suscite.

Hum, chuis inspiré, ce soir... :fsb2_smyle:


Voici donc posé un axe de travail pour les écrivains (amateurs ou pas ?) et qui permet de mieux appréhender le lourd travail nécessaire à l'écriture, dès les premières lignes de texte.

Viens ensuite ma réponse :

Oui, je suis certain moi aussi qu'il y a des problèmes de structure dans ce texte, et très certainement dans d'autres, surtout ceux écrits lorsque j'avais entre 15 et 20 ans environ. Je ne sais pas pour toi, mais je t'avais montré mes notes pour un roman comme le premier jedi. Chaque scène y est découpée, articulée, assemblée avec les autres. Mon travail de note et de réflexion prend une part très important dans la construction de mes récits maintenant. J'y passe beaucoup de temps à organiser la cohérence de la totalité du récit. Je fais un travail similaire bien que beaucoup plus light avec les nouvelles actuelles.

Je suis persuadé que lorsque je reprendrai la correction de ces nouvelles il me faudra presque refaire une prise de note, et les travailler comme pour un texte neuf afin de conduire une quasi réécriture. Je pense que je ferai cela lorsque j'aurai fini de recopier mon brouillon de "château d'Écosse" sur lequel je retravaille depuis un peu plus d'une semaine maintenant. Je me suis permis de faire un petit saut à rebours et même si ça fourmille de bonnes idées et de scènes étonnamment lucides il y aura un gros travail de réécriture. Me faire la main sur les vieilles nouvelles ne sera pas un mal, loin s'en faut.

Je ne sais pas si cela transparait dans mes critiques par .doc et commentaires mes je tente de faire une partie de ce travail sur les textes que je propose en correction, ou au moins mettre son auteur sur d'autres pistes... et c'est bien pour cela que je mets si longtemps à vous rendre vos textes. J'espère que mon travail est à la hauteur, d'une de vos prétentions, de deux qu'il vous permettra d'engager un travail de fond.



Et en effet, c'est un très lourd travail mais cela permet d'avoir une bonne marge de manœuvre pour les scènes à venir. De décortiquer plusieurs fois l'intrigue, de déplacer des éléments non traités, à traiter plus tard, voir à intégrer dans le passé (lors d'une relecture future), ou à traiter à plusieurs reprise. je modifie ainsi personnellement plusieurs fois mes notes en fonction de mes nouvelles idées, des éléments que j'ai intégrés à mon texte sans m'en apercevoir et d'une certaine façon, je prends ainsi en compte l'avis de mes béta-lecteur pour expliquer un peu plus précisément tel ou tel élément. Je n'écris presque plus en automatique avec des idées qui défilent en vrac. Je réfléchis avant et si par le passé je modélisais mes scènes dans mon imagination, aujourd'hui je le fais également sur le papier afin de ne pas perdre d'éléments et de pouvoir les arranger à ma sauce à tous moments.
Notsil (26 Novembre 2008, 9:42)
Je rajouterai l'importance du point de vue sur chaque scène ;)

Va-t-on la sauter pour garder du suspens et y revenir par la suite ?
Doit-on la voir à travers les yeux de tel ou tel personnage et pourquoi ? Qu'est-ce que ça apportera alors à l'intrigue et au récit, au développement des perso ?

C'est marrant parce que seul l'auteur connait l'histoire dans sa totalité. Il devient alors intéressant de voir comment on peut alors distiller des morceaux au fur et à mesure pour entrainer le lecteur dans une direction plutôt qu'une autre....le faire virevolter d'un sens à un autre puisqu'il n'a pour s'orienter que les fragments d'une histoire qu'il tente de remettre bout à bout pour l'avoir dans ses moindres détails.

Un peu comme le montage d'un film en un sens non ? Pourquoi telles scènes, pourquoi tels plans à tel moment, pourquoi telle scène coupée...

Et du coup le travail en amont devient très important.
Minos (28 Novembre 2008, 11:43)
Jusqu'ici, j'écrivais tout au feeling, sans trop me préoccuper de rythme ni de structure. Il n'est pas rare que je commence à écrire une histoire sans savoir où elle va me conduire (USS Baltimore, Tel-Ay I puis II, Seronn, et même Minos, enfin bref, tout) : ce n'est qu'en cous de rédaction, au fur et à mesure que je pose mon univers, que les idées me viennent et que j'articule enfin un plan... quitte à ce que quelques incohérences se soient glissées en cours de route.

Je crois que l'étape suivante consiste à dresser un plan bien plus fouillé, construit dans ses grandes lignes (et ses petites, aussi). De cette manière, on sait où on va, de A à Z, en connaissant précisément à l'avance chaque scène à acrire, et ce qu'elle doit susciter pour le lecteur comme pour l'intrigue.
À partir de là, écrire les scènes en question est un jeu d'enfant.

Comme le dit si bien le grand philosophe Minos, "Y'a plus qu'à !". Bon, il dit aussi "Rhaa, grosse flemme, là...", mais ceci est un autre problème.
Notsil (28 Novembre 2008, 12:09)
Oui, et avoir un plan détaillé évite les incohérences, permet de fermer les portes ouvertes plus avant, et structure aussi le récit ;)
A.J. Crime (28 Novembre 2008, 19:29)
Certes, mais il savère régulièrement que pendant l'écriture on trouve de nouvelles choses à dire et que certaines se retrouvent du coup non écrites comme prévues. Il faut alors revenir à ses notes pour voir si quelque chose d'important a été oublié, voir si on peut l'insérer ou injecter des élément suplémentaires... Puis, reprendre les notes avec les nouvelles idées apparues pendant l'écriture, reformater les notes, déplacer certains éléments, rajouter des scénes afin de rendre plus explicite tel ou tel évènement.
Minos (30 Novembre 2008, 13:56)
Pas faux... ça m'arrive au moins une fois par page ! :fsb2_mad:
A.J. Crime (10 Décembre 2009, 22:09)
Il me semble bon de citer la conversation qui a court dans le topic de minos Hector Rubicair et qui est particulièrement intéressante, bien plus que dans le contexte de ce texte dont nous attendons (au moment ou je vous parle) une réécriture prochaine...

Citation ("minos")
Citation (Notsil)
Le voca et le style, ça vient avec la pratique aussi

Pas d'accord avec toi sur le voca et le style et qui viennent par la pratique... du moins rendu à certain niveau. Je pense que là, je suis arrivé aux limites de mon style actuel, qu'on pourrait appeler "premier jet écrit à l'arrache ou presque, avec un ersatz de plan". Ouvre n'importe quel roman à n'importe quelle page, lis-en trois phrases et demande-toi si tu serais capable de les tourner aussi bien. Je l'ai fait et la réponse est non en ce qui me concerne. Mes structures de phrases sont soit simplistes soit alambiquées, bref je n'ai pas le ton juste. Et mon vocabulaire est loin d'être assez élaboré. Je viens d'acheter deux bouquins sur l'usage de la langue française, ça ne peut que m'aider.




Citation ("AJC")
Citation ("minos")
Pas d'accord avec toi sur le voca et le style et qui viennent par la pratique... du moins rendu à certain niveau. Je pense que là, je suis arrivé aux limites de mon style actuel, qu'on pourrait appeler "premier jet écrit à l'arrache ou presque, avec un ersatz de plan". Ouvre n'importe quel roman à n'importe quelle page, lis-en trois phrases et demande-toi si tu serais capable de les tourner aussi bien. Je l'ai fait et la réponse est non en ce qui me concerne. Mes structures de phrases sont soit simplistes soit alambiquées, bref je n'ai pas le ton juste. Et mon vocabulaire est loin d'être assez élaboré. Je viens d'acheter deux bouquins sur l'usage de la langue française, ça ne peut que m'aider.
Plutôt d'accord avec toi minos, mais le style, les tournures et toute la belle écriture vient à force de travail. C'est pour cela qu'il est important de reprendre ses textes et faire l'effort de les corriger, j'en suis convaincu, on progresse en écrivain, je dirai même mieux, on progresse en réécrivant. Le peu que je viens de refaire sur "l'épée du pouvoir" fait déjà sortir un papillon malhabile de son cocon. Il a encore plein de taf, mais je ne désespère pas même s'il me faudra investir de très longues heures dedans, lui qui en a absorbé déjà tant. Et pis il y en a qui ont l'écriture infuse.... Je pense qu'ils ne sont pas nombreux. La majorité des écrivains passent de très longues heures à peaufiner leurs œuvres.... avec l'aide de bêtalecteurs...

Parlons en d'ailleurs, si tu cherches à te comparer aux écrivains de génie qui sont déjà publiés tout dépend du quel tu reprends comme référence. Bordage, Grimbert, Tolkien, Herbert, me donne le bourdon.... j'ai l'impression que jamais je ne leur arriverai à la cheville, même de leur traduction, et ce sera très certainement le cas. Mais ouvre un starwars, un petit roman à l'eau de rose, ou ceux que lit Notsil en ce moment, et je peux te promettre que mon oeil extérieur (une fois corrigé les petites imperfections que ton style automatique laisse derrière lui) te certifie que tu fais mieux ou au moins aussi bien. Si tu veux en avoir le cœur net, relis donc ta FF sur Sherlock ou USS baltimore premier du nom (l'autre je le découvrirai après Dispé), pour ne citer que ceux que je considère comme les meilleurs. Tu penses devoir changer ta façon de travailler, qu'à cela ne tienne... Aujourd'hui je prends des notes, je calcules mon scénar en amont. Les premières années d'écriture, je griffonnais tout juste quelques mots.



Citation ("eve")
J'ai juste une réaction: retravailler son texte, c'est bien pour progresser au niveau technique. OK. Mais, attention, car quand on retravaille trop un texte, il perd une certaine substance qui en fait tout le charme. Cette espèce de spontanéité qui va différencier un auteur d'un autre. A un moment, il faut arrêter les remaniements! Sinon, on arrive à un texte peut-être bon au niveau technique (structure des phrases, grammaire, pondération...) mais sans âme...Je ne sais pas si j'arrive à me faire comprendre, là...
Quand à ce texte-ci, j'attends alors la deuxième version avant de faire des commentaires. "Chuis pas movèse en ortografe", paraît-il... :fsb2_smyle:


Là, je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi eve. Pour avoir retravaillé entre 5 et 10 fois tout ou partie de mon premier roman "l'épée du pouvoir" je peux te dire que maintenant que je suis en train de relire les premières scènes de mon premier chapitre que la profondeur de champ de mon texte a gagné énormément au change. Même s'il n'est pas encore parfait, même si la spontanéité disparait un peu, je rajoute avec mon style d'aujourd'hui dans mon style d'il y a vingt ans des pans de l'histoire qui la rende bien plus fidèle à la vrai vie, qui ajoute des sentiments là où mal préparés le scénario et les dialogues se contentaient d'être répétitifs.
Ce qui est certain, c'est que le travail est titanesque et qu'il ne peut s'accomplir seul. Une vision impartiale et extérieure est essentielle au bon déroulement des relectures, réécritures, modifications. Je dirais même plus, il faut plusieurs avis extérieurs pour se dépasser et rendre un texte peaufiné et fidèle à ce que l'on voulait mettre dedans à l'origine.
eve (10 Décembre 2009, 22:47)
Oui, tu as raison bien sûr quant aux relectures, remaniements, corrections.... Le roman que j'écris, j'ai mis un an pour la mise en place (bon, d'accord, avec le boulot + le dessin + les bijoux + un moment des cours de nutrition... j'ai été occupée), puis je l'ai écrit et remanié pendant un an et demi au moins (il a été relu par 4 personnes différentes) et quand je le relis maintenant, j'en suis encore insatisfaite (sans pouvoir définir ce qui manque)... un avis extérieur est évidemment essentiel car on a du mal à prendre de la distance de son propre texte. Cela dit, des avis sincères, ce n'est pas toujours facile à obtenir. Les gens ont parfois peur de blesser et de décourager (ce que je comprends) ou au contraire, ils critiquent sans être précis ("j'aime pas") sans donner des infos pour progresser.
Et puis, je crois, qu'à un moment, il faut se faire confiance aussi. Car on ne peut pas satisfaire tout le monde. L'histoire parfaite n'existe pas. J'ai lu sur ce forum des critiques très positives du livre "Le secret de Ji", et bien moi, je n'ai pas aimé. Du tout. Je trouvais que l'écriture était moyenne.
Ce que je voulais dire, c'est que les imperfections (tout dépend lesquelles) ont parfois leur charme aussi. Si un texte est trop retravaillé, il perd sa substance, j'en suis convaincue. Parfois le mieux est l'ennemi du bien comme on dit. Il faut à un moment se dire: c'est bon maintenant, ce texte, je le laisse comme ça. Il faut trouver un équilibre (c'est là tout le problème) et à un moment se lancer. Quitte à tomber...
Bon j'arrête, je radote! :wink:
Minos (10 Décembre 2009, 23:04)
Perso, je suis passé par plusieurs phases dans l'écriture :

- Des tas d'idées depuis très longtemps, mais l'impossibilité de les coucher sur papier parce que... pas capable de le faire sérieusement à ce moment-là.
- Phase suivante : les premiers pas, via le Net, et une visualisation à l'avance de toutes les scènes à écrire, processus prenant parfois plusieurs jours, jusqu'à ce que je sois assez satisfait de la tournure des événements pour les écrire. A cette époque-là aussi, j'écrivais et réécrivais mes scènes, n'en étant jamais satisfait.
- La technique du premier jet : c'est ce que je fais depuis. Donnez-moi un thème, une page blanche et je ponds une histoire en deux heures. C'est lisible, reste juste quelques coquilles, et le résultat me satisfaisait aussi.

Donc maintenant, ce à quoi je veux arriver est élargir mes techniques, via des formulations grammaticales bien plus variées, et un vocabulaire plus pointu. Je sais que ce n'est pas quelque chose de naturel pour moi, empêtré dans mes habitudes actuelles (et donc limites), mais je compte bosser plus en amont : ça va sans doute donner quelque chose qui semblera "forcé" au départ, moins naturel, mais en fin de compte, j'espère bien intégrer ces progrès et en arriver à forger ainsi un nouveau style, toujours premier jet mais qui n'a pas besoin d'être tellement retravaillé.

:fsb2_smyle:
eve (10 Décembre 2009, 23:21)
Je n'ai aucun mal à coucher sur papier mes idées. La peur de la feuille blanche, c'est vrai que je connais peu. Mais pour un roman, j'ai besoin d'écrire l'histoire dans ma tête avant de m'attaquer à l'écriture. Ca peut prendre du temps au début mais ensuite on en gagne.
Je trouve très "méritant" de faire comme toi: se forcer à abandonner une technique finalement confortable car habituelle pour trouver un style plus travaillé, qui demanderait moins de re-travail. Perso,j'ai essayé de faire autrement, d'utiliser directement un vocabulaire plus riche, de faire des phrases plus poétiques... mais j'ai l'impression que c'est peine perdue. Je prends un temps fou, je m'embrouille. Mon texte devient inégal. Et finalement, je perds le plus important: l'histoire. J'espère que je m'améliorerai au fur et à mesure, en douceur.
Minos (10 Décembre 2009, 23:28)
Je pense que c'est comme toute nouveauté à laquelle on s'attaque : au départ c'est très difficile, laborieux, mais à force, on doit pouvoir y gagner un nouveau style. Qui se forgera de lui-même, petit à petit. Qui n'évolue pas involue, comme disait ce bon vieux Deshimaru.
A.J. Crime (11 Décembre 2009, 0:02)
Citation ("eve")
j'en suis encore insatisfaite (sans pouvoir définir ce qui manque)... un avis extérieur est évidemment essentiel car on a du mal à prendre de la distance de son propre texte. Cela dit, des avis sincères, ce n'est pas toujours facile à obtenir. Les gens ont parfois peur de blesser et de décourager (ce que je comprends) ou au contraire, ils critiquent sans être précis ("j'aime pas") sans donner des infos pour progresser.
Je trouve l'insatisfaction plutôt motivante tant que je n'ai fini mon roman, après ça me dégoute du résultat et j'ai qu'une envie, tout jeter... et recommencer. Il est en effet pas facile de voir des gens s'exprimer sur un texte et encore moins avec impartialité. Mais je préfère une critique imprécise "j'aime pas" (je doute toujours du "j'aime bien") que rien du tout qui me laisse un arrière gout de fiel....

Citation ("eve")
il faut se faire confiance aussi.
ça j'y arrive pas !
Citation ("minos")
La technique du premier jet : c'est ce que je fais depuis. Donnez-moi un thème, une page blanche et je ponds une histoire en deux heures. C'est lisible, reste juste quelques coquilles, et le résultat me satisfaisait aussi.
j'y arrive pas non plus et trouve le procédé trop simpliste mais je reconnais que ça peut donner du très bon, comme du très mais alors très mauvais.

Citation ("eve")
Il faut à un moment se dire: c'est bon maintenant, ce texte, je le laisse comme ça.
c'est ce qui m'arrive lorsque je n'arrive plus à supporter mon insatisfaction.... Je ne suis pas assez bon pour trouver les solutions au problème. Je n'ai alors pas le choix, ne possédant pas les outils pour améliorer mon "épée du pouvoir", je l'ai délicatement refermé lorsqu'il m'est revenu de chez presse pocket en me disant on verra ça plus tard.... et cela fait 16 ans qui se sont écoulées.
Je pense être plus mûr aujourd'hui et lorsque j'aurai eu la relecture globale de Minos et peut-être Mickael si le papa n'est pas trop occupé sur Dispergerum antecessor et ben je me lancerai... Soit, estimé de temps, cet été.

Citation ("minos")
- Des tas d'idées depuis très longtemps, mais l'impossibilité de les coucher sur papier parce que... pas capable de le faire sérieusement à ce moment-là.
- Phase suivante : les premiers pas, via le Net, et une visualisation à l'avance de toutes les scènes à écrire, processus prenant parfois plusieurs jours, jusqu'à ce que je sois assez satisfait de la tournure des événements pour les écrire. A cette époque-là aussi, j'écrivais et réécrivais mes scènes, n'en étant jamais satisfait.
- La technique du premier jet : c'est ce que je fais depuis. Donnez-moi un thème, une page blanche et je ponds une histoire en deux heures. C'est lisible, reste juste quelques coquilles, et le résultat me satisfaisait aussi.

Donc maintenant, ce à quoi je veux arriver est élargir mes techniques, via des formulations grammaticales bien plus variées, et un vocabulaire plus pointu. Je sais que ce n'est pas quelque chose de naturel pour moi, empêtré dans mes habitudes actuelles (et donc limites), mais je compte bosser plus en amont : ça va sans doute donner quelque chose qui semblera "forcé" au départ, moins naturel, mais en fin de compte, j'espère bien intégrer ces progrès et en arriver à forger ainsi un nouveau style, toujours premier jet mais qui n'a pas besoin d'être tellement retravaillé.
De mon avis, s'il t'intéresse, tu devrais faire un mixe de tout cela sans forcément trop forcer sur le style et la construction dans un premier temps. Ca, c'est mieux à la relecture lorsque tu as le temps de réfléchir ou qu'un béta pose le doigt sur un point délicat.

Citation ("eve")
Je n'ai aucun mal à coucher sur papier mes idées. La peur de la feuille blanche, c'est vrai que je connais peu.
pareil, je prépare longuement en amont, et lorsque je ne le faisais pas sur papier, je répétais mes scènes dans la tête un grand nombre de fois avant de les coucher sur le papier et aujourd'hui directement sur l'ordi à partir de mon fils directeur détaillé. Le problème, c'est que lorsque je suis trop fatigué, le fils se rompt entre le plan et le papier et je sèche comme cette semaine à écrire comme un escargot... Mais ça passera... Et puis j'ai de quoi m'occuper sur le forum, et en bien en plus, alors pas de regrets...

Citation ("eve")
Je trouve très "méritant" de faire comme toi: se forcer à abandonner une technique finalement confortable
je partage cet avis minos, mais c'est le seul moyen réel de progresser. Encore que je suis persuadé que tout nouveau roman, toute nouvelle nécessite l'outil adapté. Je n'écris pas "Dispe" comme j'écris "le premier jedi", une nouvelle d'épouvante comme une nouvelle pour un recueil SWU.

Citation ("eve")
Perso,j'ai essayé de faire autrement, d'utiliser directement un vocabulaire plus riche, de faire des phrases plus poétiques... mais j'ai l'impression que c'est peine perdue. Je prends un temps fou, je m'embrouille. Mon texte devient inégal. Et finalement, je perds le plus important: l'histoire. J'espère que je m'améliorerai au fur et à mesure, en douceur.
on ne peut que s'améliorer de toute manière. En écrivant sur papier mon tout premier point de trame sur "Heilénia, la planète des vents" je me suis sacrément surpris à faire une superbe description de ma canopée en y mêlant l'aventure de l'héroïne : "El-Edya". Après recopie et plusieurs relectures pour retravailler le style et expurger quelques fautes, j'ai trouvé le résultat plutôt potable... Ce jour là, il y a trois ans, je me suis relancé dans l'écriture...

Citation ("minos")
Je pense que c'est comme toute nouveauté à laquelle on s'attaque : au départ c'est très difficile, laborieux, mais à force, on doit pouvoir y gagner un nouveau style. Qui se forgera de lui-même, petit à petit. Qui n'évolue pas involue, comme disait ce bon vieux Deshimaru.
Voilà qui est parfaitement résumé et fort à propos :fsb2_godgrace: :fsb2_glasses: :fsb2_drink: :fsb2_smyle:
eve (12 Décembre 2009, 13:17)
Citation
Je trouve l'insatisfaction plutôt motivante tant que je n'ai fini mon roman, après ça me dégoute du résultat et j'ai qu'une envie, tout jeter... et recommencer


Et oui, je n'ai quasi rien conservé de ce que j'avais écris.... Mais je jette de moins en moins. C'est bon signe? :fsb2_smyle:

A+
A.J. Crime (12 Décembre 2009, 14:41)
Là, c'est du gachi, parce que je reste persuadé qu'en tant qu'écrivains, nous sommes les moins objectifs pour juger de notre propre travail. A la condition, évidente, que l'on considère qu'un texte peut-être amélioré au fur et à mesure des relectures....


Si tu commences à être satisfaite, soit tu arrives au niveau que tu t'es fixée, et c'est bien.... Soit tu deviens moins humble. Ca m'arrive parfois, alors je reprends une version non réécrite de l'épée du pouvoir et ensuite, je repars à l'assaut de mes textes....
eve (12 Décembre 2009, 21:01)
Citation
en tant qu'écrivains, nous sommes les moins objectifs pour juger de notre propre travail.

C'est vrai que j'ai du mal à prendre du recul sur mes textes. Dans la vie de tous les jours, je ne suis pas du tout perfectionniste mais par contre, pour tout ce que j'écris... c'est jamais bon! Pareil pour le dessin: je ne suis jamais satisfaite.
Notsil (13 Décembre 2009, 17:28)
Le truc c'est que de toute manière on ne sera je pense jamais satisfait à 100% de son texte. On peut toujours trouver des défauts, des petits trucs qui vont pas. Sauf que pour avancer faut aussi savoir se dire "là j'arrête pour celui-ci", histoire de passer à autre chose.
On se dit que ce qu'on écrit a moins de "style" qu'un écrivain publié. Je suis pas d'accord. Y'a des bouquins très bien écrits, je ne le nie pas, mais y'a aussi de jolis torchons. Y'a aussi du standard, et je pense qu'à ce niveau on est capable de s'y hisser, voire qu'on y est déjà (pas forcément toujours, mais sur des chapitres, des nouvelles...).

Car après, y'a certes le style, mais y'a aussi l'histoire et la façon de la raconter. Il y a les livres où la trame est passionnante, qui pourtant au niveau du style restent d'un niveau ordinaire (le cas de la série de Ji, par ex ?). Et d'autres où l'histoire est beaucoup moins intéressante, carrément ennuyeuse parfois, et écrite avec brio.
Et puis il y a la touche perso. Ceux qui font de longues phrases, ceux qui font des phrases très très courtes, qui s'autorisent des phrases non finies, ceux qui suivent un perso en particulier, ceux qui s'éparpillent dans des dizaines de personnages principaux...

Bref y'a pas non plus de recette miracle, et je ne pense pas qu'il faille chercher à s'uniformiser vers un idéal donné. Après, la différence entre avoir son style propre et savoir s'il est bon ou mauvais, ça, c'est une autre histoire ;)
eve (13 Décembre 2009, 18:46)
Tout à fait d'accord avec toi Notsil! C'est exactement ce que je voulais dire quand je disais qu'il fallait aussi savoir s'arrêter dans la réécriture!