Les Psaumes d'Isaak T.1: Lamentation
La cité de Windwir vient d’être anéantie, et avec elle la Grande Bibliothèque où reposait la mémoire du monde.
L’onde de choc de cette catastrophe rompt les équilibres politiques et religieux des Terres Nommées, attise les convoitises, ravive les complots, met à mal les alliances. La guerre est inévitable.
Rudolfo le roi tsigane, seigneur des Neuf Maisons Sylvestres, est le premier sur les lieux et recueille dans les ruines un automate de métal. Agité de sanglots et rongé par la culpabilité, celui-ci s’accuse d’être à l’origine du drame.
Quel est son terrifiant secret ? A-t-il été manipulé ? Qui voulait la destruction de Windwir et pourquoi ?
Mais voilà que Neb, un jeune moine orphelin qui a assisté à l’horreur, commence à faire des rêves prophétiques…
Premier tome de la série, "Lamentation" est une énigme pour moi. Si j'avais dû écrire ma critique après les 200 premières pages, j'aurai sûrement dit que le roman ne valait pas grand-chose et qu'il valait mieux passer son chemin. Pourtant, quelque chose me poussait à poursuivre ma lecture car, l'univers du roman - plutôt original - promet pleins de belles choses. Aujourd'hui, je ne regrette pas d'avoir persévéré. En effet, l'intrigue de la deuxième partie du roman devient complexe et très intéressante, si bien qu'il me fut presque impossible de détourner mes yeux des 200 et quelques pages qui composaient cette seconde partie.
Malgré cela, je trouve que certains défauts récurrents gâchent un peu la lecture.
Au niveau des personnages, par exemple, le héros de l'aventure - Rudolfo - est beaucoup trop parfait. Il est beau, grand, séducteur, intelligent et semble avoir toujours un coup d'avance sur ses adversaires. Seuls quelques passage le concernant le rendent plus attachant mais ce héros reste vraiment trop parfait pour me plaire.
Vient ensuite Jin Li Tam et son père qui sont des personnages important mais assez mal traités, et n'ont pas forcément des chapitres dignes de ce nom.
Par contre, il y a des personnages bien plus intéressants à l'image du jeune Neb, adolescent ayant vu la destruction de la cité de Windwir qui promet de bien belles surprises. Il y a aussi Petronus, vieil homme qui cache de nombreux secrets.
Mais le personnage le plus intéressant de tous est Isaak, l'automate. Un pure réussite selon moi. Je ne vous en dirai pas plus pour ne pas gâche votre plaisir.
Au niveau de l'intrigue, je pense que tout aurait pu être plus étoffé. Certes, l'intrigue est complexe, mais je pense que l'auteur avait les moyens de rendre cela encore plus complexe. Je trouve que tout se découvre un peu trop simplement. Malgré cela, une force étrange vous poussera à lire la suite et toujours vouloir en savoir plus.
En fait, c'est surtout l'univers qui est intéressant. Nous avons droit à un monde où épées et automates se côtoient, de nombreuses légendes de cet ancien monde typé steampunk raviront les amateurs. Mais, une fois de plus, ce premier tome ne nous en apprend pas assez pour que l'univers devienne un personnage à part entière.
Vraiment, les "Psaumes d'Isaak" est un ovni. un roman étrange qui vous donnera envie de découvrir toutes les ficelles de l'intrigue mais qui gagnerait à être un peu plus étoffé. Malgré cela, je conseille sa lecture rien que pour le plaisir de découvrir l'intrigue qui, même si elle n'est pas encore assez développée, vaut le coup.
La mort est un présent, que l'épée peut délivrer. La mort est un vrai chant, que l'épée peut entonner |