Citation ("eve")
j'en suis encore insatisfaite (sans pouvoir définir ce qui manque)... un avis extérieur est évidemment essentiel car on a du mal à prendre de la distance de son propre texte. Cela dit, des avis sincères, ce n'est pas toujours facile à obtenir. Les gens ont parfois peur de blesser et de décourager (ce que je comprends) ou au contraire, ils critiquent sans être précis ("j'aime pas") sans donner des infos pour progresser.
Je trouve l'insatisfaction plutôt motivante tant que je n'ai fini mon roman, après ça me dégoute du résultat et j'ai qu'une envie, tout jeter... et recommencer. Il est en effet pas facile de voir des gens s'exprimer sur un texte et encore moins avec impartialité. Mais je préfère une critique imprécise "j'aime pas" (je doute toujours du "j'aime bien") que rien du tout qui me laisse un arrière gout de fiel....
Citation ("eve")
il faut se faire confiance aussi.
ça j'y arrive pas !
Citation ("minos")
La technique du premier jet : c'est ce que je fais depuis. Donnez-moi un thème, une page blanche et je ponds une histoire en deux heures. C'est lisible, reste juste quelques coquilles, et le résultat me satisfaisait aussi.
j'y arrive pas non plus et trouve le procédé trop simpliste mais je reconnais que ça peut donner du très bon, comme du très mais alors très mauvais.
Citation ("eve")
Il faut à un moment se dire: c'est bon maintenant, ce texte, je le laisse comme ça.
c'est ce qui m'arrive lorsque je n'arrive plus à supporter mon insatisfaction.... Je ne suis pas assez bon pour trouver les solutions au problème. Je n'ai alors pas le choix, ne possédant pas les outils pour améliorer mon "épée du pouvoir", je l'ai délicatement refermé lorsqu'il m'est revenu de chez presse pocket en me disant on verra ça plus tard.... et cela fait 16 ans qui se sont écoulées.
Je pense être plus mûr aujourd'hui et lorsque j'aurai eu la relecture globale de Minos et peut-être Mickael si le papa n'est pas trop occupé sur Dispergerum antecessor et ben je me lancerai... Soit, estimé de temps, cet été.
Citation ("minos")
- Des tas d'idées depuis très longtemps, mais l'impossibilité de les coucher sur papier parce que... pas capable de le faire sérieusement à ce moment-là.
- Phase suivante : les premiers pas, via le Net, et une visualisation à l'avance de toutes les scènes à écrire, processus prenant parfois plusieurs jours, jusqu'à ce que je sois assez satisfait de la tournure des événements pour les écrire. A cette époque-là aussi, j'écrivais et réécrivais mes scènes, n'en étant jamais satisfait.
- La technique du premier jet : c'est ce que je fais depuis. Donnez-moi un thème, une page blanche et je ponds une histoire en deux heures. C'est lisible, reste juste quelques coquilles, et le résultat me satisfaisait aussi.
Donc maintenant, ce à quoi je veux arriver est élargir mes techniques, via des formulations grammaticales bien plus variées, et un vocabulaire plus pointu. Je sais que ce n'est pas quelque chose de naturel pour moi, empêtré dans mes habitudes actuelles (et donc limites), mais je compte bosser plus en amont : ça va sans doute donner quelque chose qui semblera "forcé" au départ, moins naturel, mais en fin de compte, j'espère bien intégrer ces progrès et en arriver à forger ainsi un nouveau style, toujours premier jet mais qui n'a pas besoin d'être tellement retravaillé.
De mon avis, s'il t'intéresse, tu devrais faire un mixe de tout cela sans forcément trop forcer sur le style et la construction dans un premier temps. Ca, c'est mieux à la relecture lorsque tu as le temps de réfléchir ou qu'un béta pose le doigt sur un point délicat.
Citation ("eve")
Je n'ai aucun mal à coucher sur papier mes idées. La peur de la feuille blanche, c'est vrai que je connais peu.
pareil, je prépare longuement en amont, et lorsque je ne le faisais pas sur papier, je répétais mes scènes dans la tête un grand nombre de fois avant de les coucher sur le papier et aujourd'hui directement sur l'ordi à partir de mon fils directeur détaillé. Le problème, c'est que lorsque je suis trop fatigué, le fils se rompt entre le plan et le papier et je sèche comme cette semaine à écrire comme un escargot... Mais ça passera... Et puis j'ai de quoi m'occuper sur le forum, et en bien en plus, alors pas de regrets...
Citation ("eve")
Je trouve très "méritant" de faire comme toi: se forcer à abandonner une technique finalement confortable
je partage cet avis minos, mais c'est le seul moyen réel de progresser. Encore que je suis persuadé que tout nouveau roman, toute nouvelle nécessite l'outil adapté. Je n'écris pas "Dispe" comme j'écris "le premier jedi", une nouvelle d'épouvante comme une nouvelle pour un recueil SWU.
Citation ("eve")
Perso,j'ai essayé de faire autrement, d'utiliser directement un vocabulaire plus riche, de faire des phrases plus poétiques... mais j'ai l'impression que c'est peine perdue. Je prends un temps fou, je m'embrouille. Mon texte devient inégal. Et finalement, je perds le plus important: l'histoire. J'espère que je m'améliorerai au fur et à mesure, en douceur.
on ne peut que s'améliorer de toute manière. En écrivant sur papier mon tout premier point de trame sur "Heilénia, la planète des vents" je me suis sacrément surpris à faire une superbe description de ma canopée en y mêlant l'aventure de l'héroïne : "El-Edya". Après recopie et plusieurs relectures pour retravailler le style et expurger quelques fautes, j'ai trouvé le résultat plutôt potable... Ce jour là, il y a trois ans, je me suis relancé dans l'écriture...
Citation ("minos")
Je pense que c'est comme toute nouveauté à laquelle on s'attaque : au départ c'est très difficile, laborieux, mais à force, on doit pouvoir y gagner un nouveau style. Qui se forgera de lui-même, petit à petit. Qui n'évolue pas involue, comme disait ce bon vieux Deshimaru.
Voilà qui est parfaitement résumé et fort à propos
