J'ai fini de lire ce gros roman (1200 pages en poche) et je suis ravi, il est extraordinaire.
C'est très bien écrit, sur un très bon rythme, avec pas mal de vocabulaire de ci de là et très peu de coquilles.
Juste quelques erreurs de typo (une dizaine sur les 800 premières pages et une bonne vingtaine de plus entre les pages (1000 et 1100).
Quoi qu'il en soit, tous ceux qui une âme écologiste trouveront leur bonheur tout au long de se roman, pour les autres il y de grandes chances que leur avis change.
Dans ce roman il y a vraiment tout, du scientifique bien expliqué et surtout pas trop à la suite (pour moi qui n'y connait pas grand chose c'est passé comme une lettre à la poste, du fantastique, de la politique fiction, et le pire c'est que l'auteur nous balade d'un domaine à l'autre sans aucune gène pour le lecteur.
Une autre chose qui ne gâche rien, la traduction me semble tout simplement parfaite.
Pour vous en dire un peu plus voici une critique trouvée sur:
http://www.anamor.fr/oeuvres/abysses.html qui résume assez bien ce que j'en ai pensé.
Citation
Plus de 1200 pages. Il est vrai que ce nombre peu en faire bailler d’avance plus d’un, et que la couverture, illustrée par une méduse translucide nous rappelle nos moments de somnolence de notre enfance, le dimanche après midi à regarder les documentaires de Jacques-Yves Cousteau à la télé. Pourtant, ici, nous avons bien affaire à un thriller. Non, à un drame écologique plutôt... Où à un livre de science fiction ? De politique ? De religion ? Difficile de mettre une étiquette, tant les sujets abordés sont vastes, mais d’une façon générale, ce livre est plutôt axé sur la science et sur la technique, auxquels le drame écologique sert de fil conducteur.
De mystérieux événements surgissent aux quatre coins des mers : des baleines s’attaquent aux bateaux dans le nord du Canada, des pêcheurs d’Amérique du sud disparaissent subitement, des vers rongent l’écorce terrestre au large de la Norvège, des crustacés explosent sur les tables des restaurants Parisiens, libérant ainsi une toxine mortelle, une armée de crabes débarque sur les côtes américaines… Coïncidence ? Hasard ? Et si la mer avait décidé de ne plus se laisser polluer et empoisonner ? Ou bien, s’agit-il d’une nouvelle forme de terrorisme qui s’en prend aux intérêts occidentaux ?
L’intrigue est divisée entre plusieurs personnages principaux, chacun étant confronté à sa propre histoire, hanté par ses propres démons, et devant faire face à une catastrophe écologique particulière. Leurs descriptions sont assez développées, et l’auteur s’attarde suffisamment sur chacun d’eux afin que l’on puisse bien comprendre ce qui les motive. Le roman parle avant tout de science, et d’écologie. Alors oui, on nous sert les ingrédients entendus et ré-entendus du parfait militant écolo : pollutions des océans, pêche intensive, exploitation pétrolière, lobbying, pression politique et méchants capitalistes. A ceci prêt, que cette fois ci, on nous explique tout de façon scientifique, sans toutefois trop vulgariser, mais en restant quand même très précis, ce qui du coup, donne plus de sens aux revendications.
L’histoire est assez prenante, et on a envie d’en savoir encore plus à chaque page, plus le scénario catastrophe prend forme et le destin des protagonistes se croise. L’Humanité et ses scientifiques se retrouvent à devoir se battre contre un ennemi invisible technologiquement avancé qui tue des millions de personnes, mais également contre ses pères : politiciens aveugles qui ne prennent pas les bonnes décisions, militaires obnubilés par les terroristes, grands groupes pétroliers qui ne voient que leurs intérêts, et écologistes extrémistes.
Le paradoxe de ce livre est que, malgré ses plus de 1200 pages, on en redemande encore. On aurait bien aimé poursuivre un peu l’exploration des fonds marins, de sa faune et de sa flore et surtout, poursuivre plus loin la réflexion finale : commençant comme un thriller écologique, le livre se termine dans la pure science fiction, où la position de l’Homme dans l’arbre de l’évolution et ses dogmes religieux sont remis en cause. Peu connus en France et pourtant best seller, ce livre de l’allemand Frank Schätzing pourrait être comparé aux meilleurs œuvres de Michael Crichton : histoire peaufinée, action haletante, explications scientifiques très précises, retournements de situation, le tout sur fond de revendications morales ou écologiques. C’est un gros pavé, qui est long à lire et pas facile à tenir d’une main dans le métro, mais qui se lit très vite tant il est prenant et intéressant. Au final, on ne voit plus la mer de la même façon. Ni l’Homme d’ailleurs.
En tous cas j'ai vraiment adoré ce bouquin que je conseille vraiment à tout le monde.
Pour ma part je vais surveiller cet auteur, histoire de voir si toutes ses œuvres sont du même très haut niveau.
Bonne lecture.
