Création,
Quel bonheur lorsqu’elle vient soudain, sans prévenir. Elle peut surgir à n’importe quel moment au détour d’une tâche de tous les jours, d’un travail important, d’une nuit agitée, pendant le sommeil ou tout simplement pendant une phase d’écriture ou de relecture. L’idée s’impose alors, les poils se dressent soudain à la surface de la peau, la chair de poule fait frissonner l’épiderme.
Quelques images, un morceau de dialogue, la vision d’un nouveau personnage, la surprise est totale. Toujours renouvelé le charme opère brutalement, tout d’abord sans développement l’idée arrive brut de fonderie et sature tous les sens. Le plaisir monte soudain avec la recrudescence de l’adrénaline.
Ensuite, tout s’enchaîne, l’idée s’inscrit dans les plans et les notes, se lie aux autres. Elle est bonne, exploitable et les larmes montent aux yeux libérant une bonne dose d’endorphine. La drogue sublime et parfaite créée par le cerveau pour le cerveau. La jouissance approche et le plaisir grimpe au plus haut. De l’idée, il en découle d’autres qui seront conservées ou pas mais qui provoquent le summum du plaisir, la jouissance ultime qui se répand partout. J’ai coutume de dire que ça vaut bien plus qu’un orgasme. Ceux qui l’ont expérimenté s’accorderont très certainement avec moi.
L’idée se développe enfin, trouve ça place, influe sur l’histoire globale et crée ses propres ramifications. Le texte s’enrichit alors par étapes des implications sous jacentes qu’elle implique. Pendant plusieurs minutes, les yeux brillants, les poils frétillants de plaisir, tout se met en place et s’arrange au plus vite. Où sont mes notes écrites, l’ordinateur est-il allumé, un stylo ou un papier dans le coin, il faut noter, annoter tout cela.
La pression redescend, le plaisir disparaît et le travail commence. Les mots s’enchaînent et les idées s’organisent. La création est alors sauvegardée, implémentée, inscrite, prise en compte. Calmement et sans surprise la mise à jour est effectuée et se développe pour enrichir le texte et le rendre propre.
Comme une bonne recette de cuisine, il faut laisser reposer et ne pas hésiter à réchauffer le plat pour que les saveurs se développent doucement et dans la profondeur. Un peu plus tard le texte sortira de la mémoire du plaisir ressenti, réminiscence joyeuse de l’idée enfin parvenue en texte qui acquière ses développements. Puis suivra le long travail de relecture dont l’importance est capitale afin que la beauté du texte touche le cœur et l’âme de ceux qui émettront le désir de lire. Bonheur indicible lorsque enfin les lecteurs exprimeront leurs avis, commentant le fond et la forme, validant ainsi la qualité de l’idée et la beauté du texte proposant même parfois des modifications et des corrections qui amélioreront encore l’écrit.
Alors merci à tous les écrivains de tous poils qui me fournissent plaisir et inspiration ainsi qu’aux lecteurs et relecteurs qui par leurs critiques et propositions permettent de faire naître de nouvelles idées ou modifications significatives.
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